Vendredi 28 septembre 2018, à l’issue de leur Assemblée Générale, les artistes sociétaires du BURIDA ont décidé de la révocation de leur Directrice Générale, Mme Irène Vieira, conformément à la pétition émise par le reggaeman Fadal Dey.Pourtant, pour Mme Irène Vieira, la délibération de l’AG du BURIDA est nulle et de nul effet.
« Je ne me sens pas concernée par une résolution prise par un organe incompétent »
Au lendemain de sa révocation par les membres de l’AG, Mme Irène Vieira, la DG du BURIDA, a tenu une conférence de presse pour attaquer la décision prise à son encontre. Selon elle, l’AG du BURIDA n’a pas les compétences pour décider de sa révocation. « Le Directeur Général que je suis ne se sent pas concernée par une résolution prise par un organe incompétent et qui de surcroît est nul et de nul effet », a-t-elle dit. Elle se justifie par le fait que l’AG est dotée d’attributions strictes fixées par l’article 23 du décret 2015-271 du 22 avril 2015 concernant le fonctionnement de l’organe. Ces attributions sont, et elle cite :
« L’Assemblée Générale annuelle est chargée :
- D’élire en son sein les membres du Conseil d’Administration, en dehors de ceux désignés par le Ministre chargé de la culture ;
- D’établir la feuille de route du Conseil d’Administration pour la durée de son mandat ;
- D’entendre les rapports annuels du Conseil d’Administration relatifs à la situation morale et financière du BURIDA et de statuer sur ces rapports ;
- De statuer sur le rapport du Conseil d’Administration relatif à la gestion du fonds spécial d’action culturelle et sociale ;
- D’entendre le rapport du Conseil d’Administration et de statuer sur la mise en œuvre de la feuille de route ;
- D’entendre le rapport spécial du commissariat aux comptes ;
- D’approuver le règlement général soumis par le Conseil d’Administration. »
Cette délibération est nulle et de nul effet
Par conséquent, Mme Irène Vieira considère que « Toute délibération prise en violation des alinéas précédents est nulle et de nul effet ». Par ailleurs, elle a rappelé que l’AG n’intervient ni dans la nomination de la DG ni dans sa révocation. La première mesure serait du ressort du Conseil d’Administration, qui propose deux candidats au Ministre de la Culture, et du Ministre qui porte son choix sur un candidat ; ce dernier est nommé en Conseil des Ministres.
En ce qui concerne la révocation d’un Directeur Général (qui n’interviendrait qu’en cas de faute grave) elle relèverait de la compétence du Conseil d’Administration, qui propose la mesure, et du Ministère de la Culture qui statue en dernier ressort. Ainsi, la DG du BURIDA n’entend pas bouger de son poste si elle doit être démise par cette AG.
Paula K. avec Alex Dimeco, Correspondant/Akody.com