L’inquiétude que nous avons émise, dans un précédent article de ce jour, était bien fondée.
A Anyama, nous signale-ton, des incidents se sont produits ce matin. Des partisans du régime auraient érigé des barricades pour protester contre une probable libération de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.
Anyama, toujours à l’avant-garde des troubles
Ce matin, dans la commune d’Anyama, des heurts ont été signalés entre les forces de l’ordre et des partisans du régime. Ces derniers sont descendus dans la rue pour protester contre une probable libération de Laurent Gbagbo.
Des barricades auraient été érigés et des pneus incendiés. Selon les informations reçues, la police a usé de gaz lacrymogène pour disperser ces militants qui s’identifient comme des victimes de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Ils demandent la condamnation des co-accusés, comme soulagement à leur peine.
Anyama, l’un des gros bastions du pouvoir en place, est en train de constituer, encore une fois, le point de départ de probables troubles à Abidjan. Après le fameux commando invisible, qui a constitué le premier kyste au régime de Laurent Gbagbo, cette commune s’est constituée en avant-garde de la violence. D’autres quartiers favorables au régime pourraient prendre le relais si le verdict de la CPI leur était finalement défavorable.
Le procès a démarré
Les incidents d’Anyama interviennent alors même que le procès à la Haye vient de démarrer. Il semble, chez les militants et victimes RDR, que le match est déjà joué. Les rumeurs qui leur parviennent de la Haye attestant d’une libération de l’ancien président et son ministre de la jeunesse. En effet, les experts s’accordent à dire que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé devraient au moins bénéficier d’une liberté provisoire. Une décision qui ne tranquillise pas, non plus, les partisans du régime, puisqu’une liberté provisoire est générale un signe avant-coureur d’un acquittement total.
Paula K. avec Alex Dimeco, Correspondant/Akody.com