Douze (12) partis politiques de l’opposition, qui n’ont en commun que leur ressentiment envers Ouattara, ont appelé jeudi les Ivoiriens à un sursaut national contre les dérives du pouvoir. Ils estiment que l’irresponsabilité du RHDP met en péril l’avenir de la Côte d’Ivoire.
Le régime veut nous détourner des vrais problèmes
Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi à l'hôtel Belle Côte de la Riviera, le RPCI, le CRI-Panafricain, le PIT, le RACI, le MVCI, l'UPCI, le MFA, LE PIP, le SNCI, le PCRCI, l'USD et la Nouvelle Côte d’Ivoire ont lancé un appel à l'union de tous les ivoiriens pour un sursaut national contre le régime d’Abidjan. Ces 12 partis de l’opposition ivoirienne ont d’abord apporté leur soutien au président Henri Konan Bédié face à l'attitude dilatoire du pouvoir Ouattara, qui tenterait de nous détourner des problèmes de fond qui minent sa gouvernance.
« Ainsi, force est de constater, qu’en dépit des accusations mensongères, grotesques et délibérées du Gouvernement, le président Henri Konan Bédié et le PDCI-RDA, n’ont fait que relater des faits avérés et graves qui menacent notre Pays dans ses fondements », ont-ils assuré. Aussi, relèvent-ils, avec amertume, que depuis l’accession de M. Ouattara au pouvoir le pays n’a fait que reculer sur tous les plans.
Un tableau tout noir pour la gouvernance Ouattara
Au niveau institutionnel, le président Ouattara a fait de la CEI tout comme du Conseil constitutionnel une « caisse de résonance des desiderata du pouvoir en place ». Le système judiciaire n’est, non plus, pas épargné. Ainsi, l’on « assiste à l’instauration d’un régime autoritaire, policier, autocratique, voire dictatorial, avec des arrestations arbitraires et des emprisonnements systématiques pour délits d’opinion ».
Au niveau économique, le tableau est encore plus noir. « Quant à la dette de la Côte d’Ivoire, elle s’accroit de façon exponentielle. En 2018, selon le Fonds Monétaire International (FMI), la dette a atteint 11 039 milliards F CFA, et elle est estimée à 15 781 milliards de F CFA pour la fin de l’année 2019. Cela se passe de tout commentaire ».
« Les nationaux ivoiriens sont des laissés pour compte, au profit de ressortissants de pays tiers »
Pis, au niveau social, les Ivoiriens vivraient une injustice sur leur propre sol. Les 12 partis notent que « Les véritables ayant-droits, se trouvent injustement dépossédés de leurs terres », faisait de notre pays, « un Etat de non-droit ». « Par ailleurs, s’agissant du foncier urbain, les nationaux ivoiriens sont des laissés pour compte, au profit de ressortissants de pays tiers », renchérissent-ils.
Face à cette incapacité du pouvoir à veiller au bien-être des Ivoiriens et à assurer leur protection, l’opposition pense qu’il a « le devoir impérieux, de rassembler tous les Ivoiriens, dans l’objectif de défendre la Démocratie, l’Etat de droit, la Bonne Gouvernance, en vue de réaliser la Réconciliation Nationale, et restaurer la Liberté et la souveraineté de notre Pays ».
Paula K. avec Alex Dimeco, Correspondant/Akody.com