Réagissant à la décision de la Cour pénale internationale (CPI) rendue le 31 mars 2021 qui confirme l’acquittement de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé. Michèle Eken, chercheuse sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, a déclaré : « Les victimes des violences postélectorales de 2010-2011 en Côte d’Ivoire seront une nouvelle fois déçues aujourd’hui, la CPI ayant confirmé l’acquittement de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé ».
« En outre, le 6 août 2018, le président Alassane Ouattara avait adopté une ordonnance accordant l’amnistie à 800 personnes accusées ou déclarées coupables de crimes liés à la crise de 2010-2011 ou d’autres atteintes à l’autorité de l’État. Cela empêche les tribunaux nationaux d’engager des poursuites pour les crimes de droit international ou d’autres graves atteintes aux droits humains perpétrés en 2010-2011 et bafoue les obligations de la Côte d’Ivoire au regard du droit international ».
« Que ce soit à l’échelle nationale ou internationale, les victimes des violences de 2010-2011 n’ont toujours pas obtenu justice, pas plus que des réparations pour les préjudices subis », a-t-elle confirmé.
Le 31 mars 2021, la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé l’acquittement de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de son ancien ministre de la Jeunesse Charles Blé Goudé.

Blackson Dodo Sylvain, Correspondant/Akody.com