L’hebdomadaire Jeune Afrique, dans son dernier numéro, fait savoir que Youssouf Bakayoko, actuel président de la Commission électorale indépendante (CEI), pourrait être reconduit à la tête de cette institution.
Pour se faire, le pouvoir d’Abidjan serait prêt à user d’une gymnastique sans précédent. Laquelle ? On ne change pas une équipe qui gagne. Après le vote des députés en commission du nouveau texte sur la Commission électorale indépendante (CEI), la prochaine phase du processus électoral consistera à choisir les membres de cette institution.
Le poste clé est évidemment la présidence, actuellement occupée par Youssouf Bakayoko en poste depuis 2010. C’est sous ce dernier que la Côte d’Ivoire a connu une crise post-électorale qui a officiellement fait 3000 morts. Pourtant, à en croire Jeune Afrique, le pouvoir d’Abidjan envisagerait de reconduire l’ancien Ministre des Affaires étrangères comme si l’on ne retenait pas les leçons du passé.
Selon l’hebdomadaire panafricain, dans son édition du 28 juillet au 3 août), « Alassane Ouattara devrait peser de tout son poids afin qu'il (Bakayoko) y soit le représentant du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix). Le parti unifié pourra donc proposer sa candidature à la présidence de la nouvelle CEI ».
Ce serait la parfaite gymnastique qui permettrait à Youssouf Bakayoko de se maintenir à la tête de cette institution alors qu’il a excédé les six années réglementaires et que son seul nom suffit à ressusciter les peurs et les angoisses.
N’y a-t-il pas homme plus crédible ? Si vraiment Youssouf Bakayoko est le choix du régime, alors nous sommes en droit de nous demander si les politiciens ivoiriens aiment vraiment leur peuple. Ce ne sont pas les hommes crédibles et honnêtes qui manquent dans ce pays….
Paula K. avec Alex Dimeco, Correspondant/Akody.com